Le concept de fihavanana, l'harmonie sociale, est central à leur culture. Cette harmonie s'exprime dans la pratique du Zafindraony et du Rija, deux genres de chants polyphoniques typiques de l'art vocal Betsileo. Le Rija sorte de chronique populaire, traduit la joie, et peut aller jusqu'au déchaînement populaire. Les thèmes païens y sont abordés et certains missionnaires en avaient un temps interdit la pratique. Le zafindraony, plus récent, est né au XIXème siècle avec l'installation des églises et des écoles chrétiennes. Ses textes évoquent les valeurs chrétiennes qui paraissent à l'unisson avec le fihavanana, la morale traditionnelle qui habite l'âme betsileo. Le paysage sonore de ces étonnants villages rouges perchés sur des pitons rocheux dont les maisons semblent chuchoter entre elles, regorge de richesses.
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